Jean-Christophe Diedrich
Aquarelliste, mais aussi historien, enseignant et éditeur, Jicé trace depuis longtemps des branches comme des chemins.
Les arbres sont nos monuments vivants aux gloires modestes, des bagatelles négligées par nos regards. Pourtant, ils percent et découpent les horizontalités des paysages par des envolées vertes pouvant virer au jaune, au rouge ou au bleu ; Monet avait raison. Depuis longtemps, ces édifices de nature jouent les premiers rôles dans mes escapades graphiques, une source d’inspiration inépuisable, des forêts de possibles dans les traits et les pigments.
Difficile d’expliquer la raison de cet engouement, cette obsession végétale. Pas de discours philosophiques à avancer mais plutôt une simple approche sensorielle, émotionnelle accompagne mes dessins : hauts, imposants, jeunes, vieux, fleuris, nus, ils racontent à celui qui veut bien entendre, le vent caressant les feuillages, les gammes de la nature à travers les saisons.
Le monde est dans les arbres, les miens sont plutôt bleus complétant l’azur du monde des mers ou des ciels.